L’exemple qui redore le blason de l’apprentissage
Martial Pidolle fait partie de ces hommes qui ont mis les mains dans le cambouis très tôt. Par conviction et par envie. « En 1979, il n’était pas dévalorisant de faire un apprentissage ». Pour lui, ce sera mécanique auto, dans le même garage où son père était vendeur de voitures, avenue de Douai à Thionville. À l’époque, Martial Pidolle ne se doutait pas encore que son CAP lui donnerait les clés de la réussite professionnelle. « J’ai gravi des échelons, c’est vrai. Je m’en suis donné les moyens, aussi ». À 52 ans, il est aujourd’hui n° 2 du groupe automobile Car Avenue (1 600 salariés ; 45 000 véhicules vendus chaque année). Pour un petit mécano parti de rien, avouez qu’il y a pire comme trajectoire.
Martial Pidolle n’est pas du genre m’as-tu vu. En revanche, il parle de son parcours sans complexe si cela doit servir la cause de l’apprentissage. Sans hésitation, il plaide pour la valorisation « des métiers manuels » dont l’image a trop souffert depuis des décennies. « Aujourd’hui, les entreprises ont d’énormes besoins mais il manque les bons profils. On va mettre des années à combler ce que j’appelle le trou dans la raquette ».
Hier, le directeur général de Car Avenue est revenu sur les bancs de son centre de formation, à La Briquerie, où l’on compte désormais 152 apprentis. L’occasion de rappeler les vertus de l’apprentissage qui garantit une insertion rapide dans le monde du travail. « Faites passer le message ! »