Dans les concessions automobiles, la reprise dépasse les espérances
Le nez dans les chiffres, Martial Pidolle fait le point sur l’activité du groupe Car Avenue depuis la mi-mai, date du déconfinement. Les chiffres sont bons, très bons. « De mai à août, nous avons enregistré un niveau de ventes exceptionnel, détaille le directeur général du groupe. En juin, nous avons augmenté de 22 % les ventes de voitures neuves, 17 % en occasion, et, jusqu’en août, les résultats sont du même ordre. En septembre, nous atteignons 8 % de plus que l’an dernier sur le neuf et 20 % de plus sur l’occasion. C’est surprenant et ça tient. »
Car Avenue (anciennement Bailly) est un groupe implanté en Lorraine, Alsace, Luxembourg et Belgique. Il compte près de 2 000 salariés, dont 1 200 en Lorraine. Pendant la crise sanitaire , il a fermé les portes de l’ensemble de ses concessions. Ne conservant qu’une activité très restreinte d’après-vente. « Nous avons dépanné les voitures des infirmières, des médecins, des personnes qui travaillaient dans l’urgence. »
Une reprise sur les chapeaux de roues
Le confinement, comme tous les concessionnaires, il l’a subi. L’activité s’est retrouvée au point mort du jour au lendemain. La situation s’est prolongée, laissant les craintes encombrer les prévisions d’avenir. Il n’en fut rien.
Le 11 mai, reprise du travail pour une partie des salariés. « Le 12, rappel général, les clients se sont précipités. » Cet engouement, Martial Pidolle l’explique par l’importante communication réalisée pendant la crise sanitaire concernant l’importance des stocks de voitures et les bonnes affaires qui en résulteraient.
S’ajoute encore l’effet du déconfinement : « Certains ont eu envie de se faire plaisir, les autres ont pensé crise économique et ont pensé achat de voiture pendant qu’il était finançable. Au final, le stock a fondu en moins de deux mois. À présent, ce sont les ventes qui boostent les constructeurs et non l’inverse. Maintenant, on vend du délai », affirme Martial Pidolle.
Une reprise sous perfusion ?
La prime à la conversion a boosté les ventes. « Mais ce n’est pas une généralité, tempère le directeur général. Nombreux sont les clients qui ne disposaient pas de cette prime. »
Il ne croit donc pas à une reprise sous perfusion. « En deux mois, nous avons rattrapé les chiffres de l’année précédente, malgré les deux mois d’arrêt. Maintenant, nous allons reprendre notre rythme de croisière. Octobre a démarré un peu plus calmement, comme chaque année, mais nous avons nos journées portes ouvertes. Nous avons une activité commerciale intense. »
Source : Républicain Lorrain